Des contes en partage

Échanges et correspondances entre écoles de France, de Madagascar et d'ailleurs, autour des contes traditionnels

mardi 30 décembre 2014

Lettre des écoliers de Mahanoro à ceux de Verson


Bonjour à vous les Normands, depuis Androhomanasa !

Nous allons d'abord vous parler de notre village.

Androhomanasa est un joli village situé sur une langue de terre entre l'Océan indien d'un côté (grosses vagues, arrivée de cyclones) et le canal des Pangalanes de l'autre (eau douce et calme, sur laquelle on voyage en pirogue). Notre village se trouve juste à la sortie sud de Mahanoro, la ville que l'on rejoint en traversant un grand pont.

Le canal fait plus de 600 kilomètres. Il est relié au sud à la rivière Mangoro, si large que le bac met une heure à en traverser l'embouchure.
Autrefois les crocodiles étaient nombreux, mais il n'y en a plus beaucoup maintenant, et il n'attaquent pas les gens. Par contre il y a toujours des requins dans l'océan Indien.


Le bac (sorte de gros radeau) fait traverser le fleuve aux voitures.



Androhomanasa signifie « laver dans l'étang » car les gens de ce village autrefois allaient laver leur linge dans un étang des Pangalanes, à l'ouest des maisons.

Mahanoro signifie « qui guérit ». On raconte qu'autrefois, la reine est arrivée malade dans cette ville et les habitants l'ont amenée jusqu'à une source d'eau douce, proche du rivage, réputée pour ses pouvoirs de guérison. La reine retrouva la santé et elle donna son nom à Mahanoro.




On apprend à naviguer en pirogue dès qu'on peut se débrouiller,
et les zébus traversent à la nage.

 

Il y a des pêcheurs (avec canne à pêche, nasses et avec filets) qui pêchent soit dans le canal, soit dans la mer. 

On rassemble le filet après l'avoir traîné dans le canal.


Il y a peu de touristes à Mahanoro, et encore moins à Androhomanasa.
De Vatomandry, la ville plus au Nord, à Mahanoro, le canal des Pangalanes est obstrué par les jacinthes d'eau, donc les échanges se font par la route. Par contre, après Mahanoro, le trafic reprend sur les Pangalanes jusqu'à Manakara. On envoie des bananes, des noix de coco et des ananas sur de grandes pirogues en métal.
Le voyage peut prendre plusieurs jours, on dort comme on peut sur les grandes pirogues.

 
Il y a des fruits toute l'année, qu'on expédie par le canal ou par la route.
 
Les pirogues sont au cœur de notre vie.

 Notre école


 C'est une école publique, à gauche de la piste, avec 7 classes.
Les enfants ont de 6 à 14 ans. On mange à la maison, il n'y a pas de cantine.
Il y a 331 élèves en tout, et environ 3000 habitants sur la commune d'Androhomanasa.
Au début de l'année dernière, nous étions 34 élèves de CM1a avec Maîtresse Jeannine et 32 élèves de CM1b avec Monsieur Amédée, mais 55 ont participé au livre en juin. Mme Jeannine a depuis été mutée ailleurs, elle n'a pas été remplacée. L'école n'est pas gratuite : nous payons un écolage qui sert à payer les professeurs non titulaires.


La journée conte en juin



La journée d'école


On commence la classe à 8h00.
En arrivant le lundi, on se met en rang pour le lever du drapeau (on se relaie pour le monter) et on chante l'hymne national. On rentre en classe.
On dit bonjour au professeur, on inscrit au tableau la date du jour, en français.
Les matières : Malagasy (malgache), français, mathématiques, sciences, histoire et géographie. Les cours d'histoire et de malagasy sont en malgache, les autres cours sont en malgache à l'oral et en français à l'écrit.

Après l'école, on aide les parents : vaisselle (filles et garçons), corvée de bois, puiser de l'eau dans les puits, pêche au filet, piler le riz, laver le linge, cueillir des fruits.


On lave le linge au bord des Pangalanes
 
Takalo



Sophie, Johary, Marcelline, Félix et Zoé sont venus en juin dernier pour faire le livre avec nous.
Pour commencer, chacun a raconté les histoires qu'il connaît :

- Ozia a raconté Ramberana
- Fransia a raconté Tambolo
- Nantenaina a raconté Zazasombavery
- Sofia a raconté Faravavy nalaimbady
- Félix a raconté Lekozity
- Zoeline a raconté Faravavy
- Marcelline a raconté Takalo
- Arimalalamarine a raconté Ledidi
- Kapistran a raconté Lekelibitikalavasomotra
- Maurin a raconté Zaza kamboty
- Ziliana a raconté Ny akoho sy ny akanga
- Rôzila a raconté Zaza tina Narina
- Rolio a raconté Ranalahy sy Ranavavy
- Angelikô a raconté Kalovola
- Hasina a raconté Tanimbary
- Marianah a raconté Faravavy
- Chanyô a raconté Vola
- Marcelline a raconté Ramilaheloka 

On a voté en plusieurs tours, et on a choisi Takalo.
On a bien expliqué cette histoire, et on a découpé le récit en douze images.
On a fait la photo de groupe sur le sable.


Ensuite on a dessiné pendant une semaine les personnages avec l'aide de Sophie.
On a utilisé des boîtes en carton, des stylos, des crayons de couleur et de la peinture à l'eau.
A la fin de la semaine, on a visité le village pour vous envoyer des images.





Noël

Pour Noël, on est allés au temple ou à l'église. On a eu des bonbons, on a fait la fête, on a lu la Bible.











On a reçu les livres le samedi après Noël. On a d'abord découvert notre livre, Takalo, avec notre photo dedans, puis celui de Pimpernelle que vous avez fait. Ensuite on a lu l'histoire de Takalo tous ensemble, en malgache et en français, on a chanté la chanson, puis Sophie et Johary nous ont présenté vos courriers.
On a regardé l'exposition et les photos que vous avez envoyées, vos dessins, et on a répondu à vos questions.
Nos réponses sont ci-dessous, on est en train de préparer des questions pour vous. Pour les jeux de « qui est-ce », c'est un peu compliqué en français, donc on va d'abord traduire les indices en malgache.
Pour finir, on a remercié nos invités et on est rentrés chez nous avec les livres, car c'est encore les vacances ici.
 


Nos réponses à la classe de Maîtresse Loreleï :

Il n'y a pas l'électricité dans notre école.
On fête Noël, celui qui apporte des cadeaux c'est Dadabé Noely.
Il a amené des bonbons et on a aussi reçu vos livres.
Il n'y a pas de neige chez nous. Les élèves ont entre 6 et 14 ans.
On a tous déjà vu et mangé des requins.
On écrit sur le tableau avec de la craie, et nous avons des trousses.

Les animaux qu'il y a chez nous sont :
chien (kiva), oiseau (vorona), zébu (aombe), chat (piso), lémurien (maki), lapin (bitro), papillon (lalaika), cochon (kisoa), puces (parasy), pintade (akanga), caméléon (tanalahy), chèvre (bengy), souris (totozy), araignée (ala), moustique (moka), scolopendre (trambo), canard (ganagana), mouche (lalitra), martin, fourmi (vitsika), oie (gisa), serpent (bibilava), poisson (trondro), requin (atsantsa), grenouille (radaka), abeille (tantely), guêpe (fanenitra), lézard (atsantsatra), crocodile (voay), dindon (kolokolo).

On vend des piments au marché 
 
On conduit les zébus en passant par la plage






Nos réponses à la classe de Maîtresse Corinne :

Le matin, on mange :
riz, maïs, thé, pain, songe (saonjo), manioc.
On se lave avant de manger, on va à l'école à 8h, toujours à pied.
On marque la date au tableau en français.
Voici les punitions : se mettre à genoux au coin, se faire tirer les oreilles, faire l'aiguille de la montre, s'asseoir sur une chaise de vent.
Nos jeux : se poursuivre, jouer à chat (fanenjika), la marelle (sabaka), la corde à sauter, le saut en hauteur, le ballon.
On a une récréation de 10h à 10h30. Notre matériel : trousse, cahier, stylo, crayon, gomme, compas.
Il n'y a pas de cantine ; à la maison on mange du riz avec du poisson ou parfois : ravitoto (feuilles de manioc), petsay (feuilles bouillies), fruit à pain, manioc, poulet, crevettes, viande, saucisses.
Ce qu'on préfère : viande ou poisson frit.
Personne n'est jamais allé au cybercafé de Mahanoro mais il paraît qu'il y en a un.

Après l'école : on apprend nos leçons, on aide les parents, on mange, on fait la vaisselle, on va chercher de l'eau, on se repose, on va chercher et couper du bois, cueillir des fruits, piler le riz, laver le linge, on fait des devoirs à la maison.
Pour le goûter, on mange du riz. Les devoirs durent moins d'une heure. On regarde aussi la télé (il y a l'électricité dans le village) et on lit. On préfère lire et jouer plutôt que regarder la télé.
On se lave et on se brosse les dents le matin et le soir avant de se coucher. On se couche entre 19h et 20h30.

 Les crayons de couleur

Le salon pour la télé (une seule chaîne)

 Nos réponses à la classe de Maîtresse Caroline :

Actuellement à Androhomanasa, il fait 32°, et pour nous il fait déjà froid à 28°.
La plus grande ville de Madagascar, c'est Antananarivo.
On trouve à manger sur les marchés. Il y a deux grands marchés, mardi et samedi.
Dans notre classe il y a 55 élèves, filles et garçons. On travaille tous les jours sauf samedi et dimanche.
 
Nous n'avons pas de photo de classe mais vous avez pu nous voir dans le livre et dans le trombinoscope.
Comme nous étions très nombreux à participer, vous ne verrez que ceux d'entre-nous qui ont raconté une histoire.

Pour finir, voici quelques images de notre quotidien à Androhomanasa.
Merci d'avoir bien voulu partager une histoire de chez vous avec nous, et à la prochaine fois... Bonne année 2015 ! Veloma !






  


lundi 27 janvier 2014

Lettre des élèves d'Andovoranto à ceux de Saint Pierre sur Dives

Bonjour à vous les Normands, depuis Andovoranto !

Nous allons d'abord vous parler de notre village.
Andovoranto est un joli village situé sur une langue de terre entre l'Océan indien d'un côté (grosses vagues et arrivée de cyclones) et le canal des Pangalanes de l'autre (eau douce et calme, sur laquelle on voyage en pirogue). Le canal fait plus de 600 kilomètres, il permet de rejoindre Brickaville, la ville la plus proche, en trois heures de navigation sur le fleuve Rianila.
Autrefois les crocodiles étaient nombreux dans le canal, mais il n'y en a presque plus maintenant. Par contre il y a toujours des requins dans l'Océan indien.
Andovoranto était le grand port de la côte Est avant la création du port de Tamatave. C'est de là que partaient les marchandises et aussi les esclaves au temps de la traite. C'est eux qui ont donné le premier nom du village (Andevoranto), mais maintenant l'esclavage n'existe plus et on préfère appeler notre commune Andovoranto. De cette époque, il reste un grand cimetière où on peut trouver beaucoup de nationalités, et notamment beaucoup de sépultures chinoises.
On apprend à naviguer dès qu'on peut se débrouiller

Ici on cultive surtout du riz, du manioc, du maïs, des haricots, et on élève des animaux comme les zébus, les volailles et les porcs.
Il y a des pêcheurs (avec canne à pêche, nasses et avec filets) qui pêchent soit dans le canal, soit dans la mer.
 


Georginal rassemble le filet après l'avoir traîné dans le lac

Il y a peu de touristes à Andovoranto. Pour venir en voiture, il faut passer le bac à Andavakimena, puis traverser une forêt qui est préservée car elle appartient à un colonel qui en a fait une réserve.
Il y a juste un écolodge avec quatre bungalows, Les cocotiers, qui a été créé pour les villageois et qui est géré par eux. Il n'y a pas de gargote, les gens cuisinent ce qu'ils pêchent.

 Notre école


C'est une école publique, à droite de la piste, avec 5 classes. Les enfants ont de 5 à 15 ans. On mange à la maison, il n'y a pas de cantine. Les bâtiments ont été très endommagés par le cyclone Giovanna en 2012, certains ont du être reconstruits.
Il y a 378 élèves en tout, et environ 2000 habitants sur la commune. Cette année, nous étions 34 élèves de CM1 avec Maîtresse Caroline et 21 élèves de CM2 avec M. Eugène. L'école n'est pas gratuite : nous payons un écolage qui sert à payer les professeurs.




La journée

On commence la classe à 8h00.
En arrivant le lundi, on se met en rang pour le lever du drapeau (on se relaie pour le monter) et on chante l'hymne national. On rentre en classe.

On dit bonjour au professeur, on inscrit au tableau la date du jour, en français. Les matières : Malagasy (malgache), français, mathématiques, sciences, histoire et géographie. Les cours d'histoire et de malagasy sont en malgache, les autres cours sont en malgache à l'oral et en français à l'écrit.
Après l'école, on aide les parents : vaisselle (filles et garçons), corvée de bois, puiser de l'eau dans les puits, pêche au filet, aide aux rizières. On aime se baigner et conduire une pirogue.




Cent sous de sagesse



 Sophie et Zoé sont venues en juillet dernier pour faire avec nous le livre Mivanga fanahy (Cent sous de sagesse).
Pour commencer, chacun a raconté les histoires qu'il connaît.

Comme les élèves de l'île Sainte-Marie avaient choisi Cent sous de sagesse, on a bien expliqué cette histoire, et on a découpé le récit en douze images.
Ensuite on a dessiné les personnages avec l'aide de Sophie. On a utilisé des boites en carton, des stylos, des crayons de couleur et de la peinture à l'eau.



Noël
Pour Noël, on est allés au temple (majorité d’anglicans) ou à l'église. Là-bas, on a eu des bonbons, on a fait la fête en dansant, on a lu la Bible.
On a reçu les livres le lendemain de Noël. On a d'abord découvert notre livre, Cent sous de sagesse, avec notre photo dedans. Ensuite on a lu l'histoire de L'origine du Mont-Saint-Michel tous ensemble, et Sophie et Johary nous ont présenté le Mont-Saint-Michel. On a regardé les photos que vous avez envoyées, de Saint-Pierre-sur-Dives, et on a répondu à vos questions. Voici nos réponses et nos questions à la suite de cette lettre.
Pour finir, on a dansé pour nos invités et on a dit « Merci beaucoup » en rébus mimé (Mer-Scie-Beau-Coup!). On leur a serré la main pour leur dire au revoir et on est rentrés chez nous avec les livres, car c'est encore les vacances ici.



Nos réponses :

A Baptiste et Yanis : On va bien et on aime aller à l'école. C'est parfois difficile pour trouver de l'argent, il faut pêcher, cultiver du riz et élever des zébus ou des cochons. On mange à notre faim mais il manque du riz.

A Salomé, Manon et Pauline : On mange surtout du riz. On a entre 8 et 13 ans. On a des zébus, des cochons, des poules, des oies, des dindons, des canards, des chiens, des chats, des mainates qu'on fait parler et des pigeons qu'on mange. Les couleurs préférées : surtout bleu, rose, jaune et chocolat.
Les filles s'habillent en robe, jupe, simbo (pagne) quand il fait très chaud.
Les garçons se mettent en short et tee-shirt mais pour Noël, Sylvano et Rolly étaient en costard. 



A Chloé et Anastasia : Chaque année il y a un à trois cyclones pendant la saison cyclonique (de décembre à mars). La semaine dernière, il y a eu un accident car la pluie est tombée très fort, le fleuve Rianila était très agité, et les 6 passagers d'une pirogue sont tombés à l'eau, 3 sont morts (dont un père et son bébé de trois mois).
On se déplace surtout en pirogue. Un seul élève a une automobile chez lui, trois ont une moto, cinq ont une bicyclette. Douze élèves sont enfants de pêcheurs et se déplacent en pirogue sur le canal et le fleuve, un peu moins sur la mer.
Habituellement on mange peu de viande, plutôt du poisson.





 Quand on fait un grand trajet, les dangers sont : montée des eaux, cyclone, vent, foudre, et aussi crocodiles aux embouchures.
Pour Noël, on chante à l'église, on fait du théâtre (crèche vivante), des récitations, on reçoit des bonbons.

A Bryan et Benoît :
Chez nous il fait souvent beau, il pleut seulement à la saison cyclonique et on n'a jamais vu la neige. On aime vivre à Andovoranto car il y a la mer et c'est la Terre de nos ancêtres. On se baigne dans la mer et dans le canal.

A Simon et Nolan :
Andovoranto est dans la région Est de Madagascar, district de Brickaville, sur le canal des Pangalanes, à la sortie du fleuve Rianila. Il y a quelques télévisions dans le village (qui fonctionnent avec des groupes électrogènes car on n'a pas l'électricité sinon). Il y a eu un ordinateur à l'école mais il est cassé depuis longtemps.
 
A Paul et Baptiste :
On s'appelle par téléphone (rires). Nous sommes des Betsimisaraka (Les nombreux qui ne se séparent pas).

A Aurélien et Anthony :
Il fait toujours beau chez nous et on n'a pas envie d'aller à l'école. La plupart de nos maisons sont faites en bois et en ravenale (arbre du voyageur). Il y a aussi des maisons en brique ou en pierre, avec des toits de
tôle.
 
A Mariana et Heïdi :
Ce qui nous a plu dans l'histoire du Mont-St-Michel, c'est qu'on a gagné contre la sorcière (Louis Nirina Arsène).
Dans Cent sous de sagesse, on aime quand ils vont voir le vieux, que la mère achète des sagesses et qu'il ne faut pas dormir sur une île (Rolly).

Pour dire merci, on dit Misaotra ! Pour dire au revoir : Veloma !
On habite soit à Andovoranto soit à Morafeno (village dans la forêt à 7 km d'ici) Cette année en CM2, on est 36 élèves. On connaît Sophie parce qu'elle est venue ici.

A Pierre et Mattéo :
On mange du riz, du manioc, du maïs, des patates douces, des pommes de terre, du poisson.
Tout le monde ne va pas à l'école. N'y vont pas ceux qui n'ont pas d'argent et ceux qui sont paresseux.
On fête les anniversaires. Pour Rolinah, on tue un poulet, pour Emilison, on achète un gâteau, pour Rolly on achète de la viande au marché.
A la radio, on écoute les nouvelles et les histoires (Francisco), la musique (Rolinah), les émissions d'hygiène (Louisya).
Après l'école, on brosse le plancher (Rolinah), on fait cuire le riz (Robson), on lave le linge (Sylvano), on fait fumer les poissons (Mathilde), on nourrit les cochons (Emilison), on aide pour piler le riz (Angelika), on fait la vaisselle (Dorine, Julie), on va chercher de l'eau au puits (Louisya), on garde les zébus (Arsène), on nettoie la cour (Yvonne). 26 élèves de l'école viennent de loin (7 à 10 km), les autres habitent plus près.
 
A Louna et Glays
Ici pour dire bonjour, on dit souvent Lahaly e ! (Salut!)





Nos questions :

Senda : Bonjour ! Est-ce que vous savez parler malgache ? Est-ce que ça va ?
Arsène : Vous êtes combien dans une classe ?
Rolinah : C'est comment la vie chez vous ? C'est bien ?
Augustin : Est-ce qu'il y a des cyclones chez vous ? Des inondations ?
Thorine : Est-ce qu'il y a des voleurs chez vous ?
Mathilde : Est-ce qu'il y a des sorcières chez vous ?
Emilison : Est-ce qu'il y a des crocodiles dans la Dives (Emilison a déjà pris un bébé crocodile dans sa nasse) ? Comment s'appelle votre chef d’État ? Est-ce qu'il y a la neige ?
Est-ce qu'il y a des cultivateurs ? Des fermiers ? Qu'est-ce que vous élevez comme animaux ?
Est-ce que vous pêchez avec des filets ? Avec des nasses ? Est-ce que vous avez des pirogues ?
Est-ce que vous avez des zébus ? Des boeufs ? Est-ce qu'il y a des bouchers ?
Est-ce que les études vont bien ? Vous êtes en bonne santé ? Qu'est-ce que vous faites après l'école ? Vous aidez vos parents ? Vous travaillez ?
Est-ce que vous pouvez nous aider pour les fournitures scolaires (cahiers, stylos) ? l’État donne mais pas assez.
Est-ce que vous allez venir nous visiter ?
Nous on joue au foot, à pêcher, on joue à la dînette et aux poupées, on raconte des histoires avec des petits cailloux. Et vous ?
Est-ce qu'il y a un port chez vous ? Vous avez des filets ? Vous avez un terrain de foot ?
Que faites vous comme artisanat ? Est-ce qu'il y a des menuisiers ? De quoi sont faites vos maisons ?
Est-ce qu'il y a des puces chez vous ? (A Andovoranto, il y en a).
Nous n'avons pas de photo de classe mais vous avez pu nous voir dans le livre. Nous allons donc nous présenter dans un trombinoscope ci-joint.
Comme nous étions très nombreux à participer, vous ne verrez que ceux d'entre-nous qui ont raconté une histoire.

Pour finir, voici quelques images de notre quotidien à Andovoranto.
Merci d'avoir bien voulu partager une histoire de chez vous avec nous, et à la prochaine fois... 

Bonne année 2014 ! Veloma !